Rappelez vous en 2013 : Marseille championne d’Europe des embouteillages

 

Selon une étude du fabriquant de GPS Tom-Tom la cité Phocéenne était la ville européenne à égalité avec Varsovie, dans laquelle les conducteurs passaient le plus de temps dans leur véhicule. Les trajets en voiture des habitants y étaient en moyenne 41% plus longs lorsque le trafic était fluide, et même jusqu'à 80% plus longs le matin et le soir aux heures de pointe.

 

Coups de klaxon, énervement au volant, les Marseillais étaient familiers avec ces situations, la faute à un réseau autoroutier saturé chaque jour. Une situation qui ne touchait pas uniquement les phocéens mais l’ensemble du territoire de la métropole. En effet les bouchons marseillais se répercutaient parfois jusqu'à Aix-en-Provence soit à 30km. Beaucoup de Provençaux se déplaçaient à Marseille pour travailler et subissaient ce problème. 

 

La cause de ces embouteillages ? Un réseau autoroutier défaillant mais surtout un réseau de transport en commun insuffisant. Seulement deux lignes de métro existaient à Marseille en 2013 et le tramway inauguré 6 ans auparavant couvrait seulement une petite partie du territoire de la ville. Le réseau de bus lui aussi était insuffisant dans les zones qu’il couvrait mais également dans le nombre de dessertes. Le train régional connaissait les mêmes problèmes avec un nombre de gares insuffisant et des navettes trop rares pour assurer une desserte correcte.

 

Dans cette situation, difficile pour le métropolitain de quitter sa voiture. L’OCDE qualifiait même le territoire d’autoroutier. Problème plus grave encore, cette situation n’était pas sans conséquences sur la santé. Chaque année le taux de pollution de la cité phocéenne atteignait des records et influait négativement sur l’espérance de vie des marseillais. Deux choses étaient alors primordiales : changer les mentalités et les habitudes des métropolitains, mais également faire de lourds investissements dans le domaine des transports.